Comprendre les assurances sociales

Pourquoi la sécurité sociale commence-t-elle dès les honoraires ?

Comme la protection dans les assurances sociales est liée au montant de la rémunération, la sécurité sociale commence toujours par le revenu professionnel. Les personnes qui n’ont pas de revenu professionnel ou un revenu de minime importante ne peuvent pas ou que difficilement s’assurer.

Il est instamment conseillé de respecter les honoraires recommandés, les gages indicatifs et les salaires indicatifs des associations professionnelles et d’exiger leur respect. Une rémunération trop faible entraîne en effet obligatoirement une forme d’exploitation et d’insécurité financière, en particulier en ce qui concerne la prévoyance risques et vieillesse.

[Vue d’ensemble des honoraires recommandés par les associations professionnelles[EXTRALINK]]

Les salaires des personnes salariées et les revenus des freelances sont difficiles à comparer

Dans des contrats de travail normaux, les personnes salariées qui ont un revenu moyen à élevé sont très bien assurées. Non seulement leur salaire est protégé par les assurances sociales, mais en plus elles ont droit aux congés payés et aux jours fériés, au maintien du salaire en cas de maladie et d’accident et elles profitent d’une protection importante en cas de licenciement.

Les personnes en freelance dont le travail se caractérise par beaucoup de contrats courts qui se suivent ne peuvent pas comparer leur revenu professionnel sur une certaine durée (par exemple en salaire horaire ou mensuel) au revenu professionnel des personnes salariées avec un contrat à durée indéterminée.

En plus des cotisations d’assurance sociale à verser par le biais des employeur·se·s, ces personnes doivent aussi constituer des réserves pour la caisse de pension volontaire, une indemnité pour les congés et les jours fériés, un dédommagement pour l’infrastructure des outils de travail privés, etc.

Il y a une différence entre quelqu’un qui gagne 50 CHF de l’heure avec un contrat de travail normal sur lesquels en plus des cotisations d’assurance sociale au premier pilier de l’AVS, l’AI et l’AC, sont également prélevées les cotisations pour la caisse de pension, l’assurance pour les accidents non professionnels et une caisse d'indemnités journalières et qui sont en partie payées par l’employeur·se et quelqu’un qui gagne 50 CHF de l’heure en freelance, sur lesquels il doit non seulement payer les cotisations du premier pilier et pour le reste entièrement se protéger à ses propres frais.

Les travailleur·euse·s indépendant·e·s ont des frais élevés qui doivent être intégrés dans leurs honoraires

Les travailleur·euse·s indépendant·e·s ne doivent pas oublier que tous les frais professionnels sont à leur charge. Ils ne peuvent pas comparer les rémunérations reçues aux salaires des personnes avec un contrat fixe ou avec ceux des personnes en freelance.

Les honoraires pour une activité indépendante doivent être fixés bien plus haut que ceux d’un contrat salarié. Pour les emplois salariés, les cotisations aux assurances sociales et autres, les congés et les jours fériés, les jours de maladie, les frais du poste de travail et d’infrastructure, etc. sont couverts par le contrat de travail. Ce n’est pas le cas pour une activité indépendante. Il faut donc en tenir compte dans le calcul des honoraires.

Par ailleurs, seul le temps de travail productif est facturable. Les recettes doivent donc aussi couvrir le temps improductif (prospection, devis, travail administratif, encaissement, comptabilité, formation continue, etc.).

Pour une activité indépendante, il reste globalement du montant brut reçu la moitié à un tiers comme revenu net après avoir déduit tous les facteurs à prendre en compte. Les honoraires trop bas conduisent à une forme d’auto-exploitation.